Si l’on ne
peut pas parler de religion, ce groupe de croyances est de loin le plus ancien
et le plus répandu, n’en déplaise aux docteurs de la loi.
Son approche
globale de l’osmose entre l’être vivant et son environnement en fait la culture
la moins intrusive et la plus respectueuse envers tout ce qui l’entoure, y
compris un respect de pensée, avec même, parfois, une appropriation de ce qui
lui parait bon dans les pratiques d’autres groupes.
Le fait
d’attribuer une « âme » à toute objet nous entourant qu’il soit
animal, végétal ou géologique (la Terre Mère des indiens) aurait pu en faire
une base pour les autres croyances.
Mais là aussi
on est arrivé à des dérives telles que :
-
Le fétichisme qui parfois en découle et qui se
veut donner un visage à un mode de pensée afin d’en faire une puissance sacrée.
-
Le totémisme qui se veut la représentation
d’animaux ou végétaux afin souvent de pouvoir y affilier un clan.
-
Le paganisme (ou polythéisme). Rappelons que les
Grecs et les Romains qui sont nos grands courants précurseurs de pensées en
Europe, le pratiquaient tout comme les Egyptiens en Afrique où cela perdure
encore actuellement sous formes « d’églises » pour le Vaudou et la
Santeria entre autres.
Et l’on en
est malheureusement arrivé à des pratiques du genre : idolâtrie,
malédiction et bénédictions, divination,
magie (blanche bénéfique et noire maléfique dite sorcellerie), rites
communs et initiatiques…. Et j’en passe et certainement des meilleurs (ou
pires).
La pratique
de l’animisme se fait sous forme de division sociale de type tribu ou clan,
famille ou communauté, caste ou rang social et enfin classe d’âge.
L’utilisation
de symboles y est très répandue comme les talismans, fétiches, manas (là aussi
bénéfiques ou maléfiques) et tabous en tous genres.
Le grand
questionnement de l’animiste est face aux problèmes, de toujours
chercher : Qui et Pourquoi ?
Ceci afin
d’espérer trouver la réponse la plus adaptée (du moins aux yeux de celui qui
interprète les signes…).
Peut-on dire
que ces croyances ont un avenir ?
Vu le fait
que Dame Nature nous montre de plus en plus à quel point elle en a marre de
notre présence inopportune, je pense qu’un retour aux sources et un renouveau
du respect de l’environnement ne nous ferait pas de mal. Le problème est que
des totems autrement puissants ont été érigés qui vénèrent le nouveau Dieu des
temps modernes : l’argent roi.
L'animisme est le bon sens absolu selon moi. Accorder l'idée que tout a une âme, c'est admettre que tout a une forme de pensée, de sensibilité, d'intelligence. Aujourd'hui on découvre que les plantes ont une intelligence qui leur est propre, une sensibilité et qu'elles sont capables de s'unir pour trouver un système de défense lorsqu'elles sont en danger. ça remet quand même les pendules à l'heure, je trouve.
RépondreSupprimerCeci dit, l'animisme a beaucoup servi la chrétienté lorsqu'on a diabolisé des animaux qui était considéré comme des êtres tout puissants. Je pense à l'ours par exemple http://pestoune.kazeo.com/michel-pastoureau-l-ours-histoire-d-un-roi-dechu,a4293034.html
Tout animal idolâtré devait absolument être déchu pour la gloire du Tout-Puissant selon l'Eglise de l'époque. Donc on l'a transformé en malin, en sorcier. Un animal diable, ou un animal doué du pouvoir de sorcellerie, si ça n'est pas de l'animisme, ça ???
J'aime beaucoup ta série d'articles. J'ai hâte de lire la suite.
Merci d'aimer.
RépondreSupprimerToutes les religions et croyances ont utilisé des symboliques animales pour jeter l'opprobre sur des groupes ethniques ou des individus leurs faisant de l'ombre.
L'utilisation du terme de sorcellerie ne vient pas de ceux qui pratiquaient (et pratiquent encore) des formes d'animismes mais de ceux qui en ont eu peur car ne les comprenant pas et donc, de fait, les craignant, ont cherché à les anéantir (pour s'en prémunir).