La nuit s’étendait,
Les corbeaux
croissaient,
Les canons depuis
longtemps s’étaient tus,
Un silence mortel
s’était abattu,
Çà et là, par
instant, une faible plainte,
Une plainte
exprimant toute la crainte,
La crainte de
mourir,
La crainte de
pourrir,
Sur ce sol inconnu,
Sur ce sol triste et
nu,
Sans avoir pu une
dernière fois voir la vie,
Sans avoir pu, une
dernière fois, voir sa mie,
Qui attend là-bas au
pays,
Qui attend là-bas
son mari,
Et qui bientôt le
pleurera,
Et qui après se remariera.
Mais c’est toujours
ainsi durant les guerres,
Certains reviennent,
d’autres meurent.
Ceux qui reviennent,
on les chérit,
On vante leur
courage émérite.
Ceux qui meurent,
On les pleure,
Puis on les oublie,
Ainsi va la vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire