Mais
qu’est-ce donc, me direz-vous ?
Il
est vrai que votre désaffection pour la chose (la politique, pas l’autre je
l’espère) explique que vous ayez perdu la compréhension du terme depuis votre
dernier réveil révolutionnaire.
La
politique, c'est comme la cuisine à l'ancienne.
Cela
se prépare à l'avance, demande beaucoup d'ingrédients, cuit pendant longtemps
et est meilleure réchauffée (disent tous les vieux croûtons accrochés à leurs
sièges) en revoyant juste l'assaisonnement.
Seul
le résultat diverge, l'un des deux étant franchement indigeste.
Mais
comme pour la cuisine, en politique on se dit qu'en changeant le nom et la
présentation, les gens ne se rendront pas compte qu'ils mangent toujours la
même chose.
Le
peuple, depuis qu’on lui a vanté les mérites de la poule au pot n’a toujours
pas compris qu’il était lui-même l’ingrédient principal d’un gigantesque
banquet auquel il est convié par celles et ceux qui bavent en le regardant
Et
ce n’est pas parce qu’on lui demande si l’eau du bain n’est pas trop chaude,
qu’on ne cherche pas à le plumer.
S’il
est difficile d’imaginer un monde sans politique on peut cependant rêver
qu’elle intègre des termes comme :
- - Partage
(Et non pas accaparation)
- - Égalitaire (Et non pas dirigiste)
- - Liberté
(Et non pas libérale)
- - Humanisme
(Et non pas populisme)
Mais
bien sur cela demande un minimum d’effort en commençant par réutiliser d’un
truc dont on est toutes et tous dotés (es) : un cerveau.
Le
principe est simple :
- - On
prend pour axiome que notre opinion personnelle compte et que notre avis mérite
tout autant que les autres d’être entendu.
- A
partir de là on prend le temps de s’informer et de lire (cela peut éviter de
dire des conneries en parlant trop vite)
- - On
fait un travail de journalistes (les vrais, pas les présentateurs qui ne font
que dire et lire des prompteurs dont ils ne sont pas à l’origine du texte)
- On
ne prend pas pour principe acquis que l’orientation politique détient la
vérité.
- - On
ne rejette aucune idée d’aucun bord, mais on se donne le droit de les critiquer
et de l’être.
- - On
construit un projet dont on discute avec d’autres afin de croiser des vues
différentes sur un même sujet.
- - On
participe, autant que faire se peut, à la vie locale, car c’est d’elle que doit
venir l’orientation générale (et non l’inverse)
- - On
défend l’idée que le droit d’exister prime sur tous les autres.
- - On
écoute son voisin et on lui reconnait le droit d’avoir son opinion en lui
demandant d’en faire de même.
On
appelle cela l’Utopie et c’est possible.
Il
suffit d’être assez nombreux (euses) à le vouloir.
Et
si la population mondiale a quelque peu augmenté depuis la Grèce
antique, le principe de l’Agora fait quand même plus rêver que la réunion de
gens déconnectés de la vraie vie dans des lieux où ils se montrent plus qu’ils
ne créent.
Je cite :
RépondreSupprimer"qu’elle intègre des termes comme :
- - Partage (Et non pas accaparation)
- - Égalitaire (Et non pas dirigiste)
- - Liberté (Et non pas libérale)
- - Humanisme (Et non pas populisme)"
Alors ça, elle ne l'intégrera qu'à grand coup de claques ou de lattes dans la tronche. Quoi ? Non je ne suis pas violente. Je dis ça avec infiniment de pacifisme.
On serait toutes et tous dotés d'un cerveau ? Ah bon. Ben didon, il y en a un paquet qui ont du être lobotomisé alors.
L'Utopie (celle selon Thomas More et pas le rêve irréalisable) est le seul moyen de sortir dans le marasme que nous sommes en train de créer. Il n'y a pas d'autres moyens. Tous les autres courants de pensées ont été essayés et nous voyons le résultat : société inégalitaire, obscurantisme, misère, injustice, débilité....
Il n'est effectivement de solution que dans le collaboratif et non pas dans la collaboration. Le problème est justement que les gens collaborent mais ne s'entraident pas pour innover ensembles.
SupprimerCela doit effectivement venir du cerveau. Mais là je ne sais pas ce qu'il est possible de faire.
Expliquer c'est bien, le refaire 10 fois est lassant.
J'ai de plus en plus de mal à essayer d'ouvrir les yeux des gens. Je vois leur regard retourner invariablement vers la petite lucarne, à croire qu'ils perçoivent des images subliminales qui m'échappent.
C'est triste et décourageant.....
Dans cet esprit, j'ai des amis qui montent des fablab un peu partout. Ils essayent d'en créer un au village. Ces amis ont créé un groupe associatif, doté d’un démonstrateur numérique, structure d’animation artistique et spectaculaire, et d’un atelier de fabrication numérique collaboratif. Ils font découvrir toutes ces techniques innovantes, aident à créer des projets en ce sens. C'est un bon moyen de lutter contre l'obsolescence programmée tout en invitant les gens à se retrouver et à travailler de concert sur des projets perso ou de groupe.
RépondreSupprimerCela a l'air cool! Perso je me suis engagé dans un CDSP (Cercle Du Savoir Partagé) où je monte actuellement une initiation à l'informatique afin d'ouvrir la compréhension de la Bête au plus grand nombre y compris à ceux qui pensent savoir, mais surtout à celles et ceux qui n'y comprenant rien (parce qu'on ne leur a jamais expliqué) sont rebutés par son utilisation. Mixité totale obligée, pour le plus grand bien de toutes et tous.
SupprimerC'est d'autant plus intéressant de transmettre ton savoir que l'administration va obliger chacun à faire ses déclarations, ses papiers par le biais du net. Il y a un paquet de gens qui vont être largués. Donc hormis l'aspect ludique, culturel, il y a l'aspect utilitaire qui va se révéler incontournable.
RépondreSupprimerPas d'aspect ludique dans mon initiation. Uniquement la maitrise de l'objet et de ce qu'il permet de faire en comprenant ce que l'on fait.
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