Darwin n’en croirait pas ses yeux ; l’évolution
de l’espèce nous a amené à donner une couleur à ce que jusqu’alors On ne
prêtait attention, comme pour la violence, que parce que c’était vendeur. (Je
parle des émissions télés et des journaux ou magazines bien sûr)
Et en plus On trouve judicieux de légiférer sur des
pratiques qu’une bonne partie de ces Messieurs Dames la morale ont couverts
quand ils ne les ont pas testées.
Mesdames, Messieurs, Veuillez acter que le sexe a une
couleur.
On connaissait le rose des instruments de
communication permettant de relier ensembles des cœurs en peine (de sexe pour
les premiers et de pognon pour les seconds (es).
A présent c’est toute une palette qui va être utilisée
pour stigmatiser ces populations interlopes faisant ou utilisant le soit disant
plus vieux métier du monde. (Eve est-elle au courant de la chose?)
Prenons un exemple :
M Lebrun (je dis M Brun comme j’aurais pu dire M
Lenoir ou M Legris), M Lebrun donc, s’en va au bois conter fleurette à une
fleur souvent faner mais qui sait bien compter.
Il n’a pas eu besoin d’utiliser un téléphone rose pour
appeler Ulla ou une de ses copines, non, il n’a qu’à aller faire une promenade
vivifiante qu’il pourra inscrire au compteur du sport que son docteur lui
demande de pratiquer plus souvent afin de calmer son stress.
Et voilà-t-il pas que son front rosi alors qu’il
rencontre une dame (enfin il l’espère) vêtue de noir (cela fait habillé et pour
elle cela est nécessaire vu les économies faites sur le métrage d’étoffe
utilisé pour la vêtir) qui s’ennuie toute seule (+ ou -).
Après une courte discussion où l’usage des
mathématiques appliquées est plus courant que la grammaire Française le duo disparaît sous les frontispices aux jolies couleurs jaunes et rouges automnales
pour rejoindre un coin de verdure ou un véhicule aménagé
Après un certain temps (ou un temps certains dans de
rares occasions) les voilà qui réapparaissent et se séparent pour continuer
leurs chemins (enfin au moins pour un d’entre eux car l’autre retourne à son
espace de travail).
M Lebrun, soulagé de ses pulsions et de quelques
billets, s’en retourne donc vers l’endroit où il a garé sa voiture (à oui, je
ne vous avais pas dit, mais il n’a pas fait tout le chemin à pied car il veut
bien faire du sport mais il ne faut pas exagérer).
Il n’a le temps de s’éloigner que d’une centaine de mètres
quand il tombe sur des bleus qui lui demandent ses papiers.
Et voilà, M Lebrun va devenir le souffre-douleur de
cette maréchaussée déployée pour interpeler les contrevenants utilisant des services
(déjà pas donnés) pour lesquels il va de plus devoir acquitter une amende qui
elle va être salée.
Imaginez la tronche de M Lebrun : Après une jolie
teinte rouge (de confusion de s’être fait choper), il vire au gris en entendant
le montant de l’amende, puis au vert (avec une petite envie de vomir) avant d’entrer
dans une rage noire toute rentrée mais qui s’exprimera certainement dans les
urnes contre ce pouvoir qu’il pensait être de la même couleur que ses envies
inavouées.
Et voilà, le sexe a maintenant la couleur de ce petit
feuillet que lui ont remis les bleus.
Le problème étant que M Lebrun, tout à son désir
(inassouvi lui) de vengeance, risque de virer bleu marine sans réfléchir que
cette couleur ne lui ouvrira pas plus les portes à ce côté rose qu’ils n’aiment pas trop.
Faut-il trouver une morale à l’immoralité, je ne pense
pas.
Faut-il donner tort à un gouvernement qui cherche à
sortir du trou dans lequel il se trouve (sans grivoiserie aucune), je ne pense
pas non plus.
Faut-il donner tort à tous ces utilisateurs
occasionnels voire systématiques (les pauvres) des services rétribués d’un acte
qui lorsqu’il est gratuit est au combien plus gratifiant, je ne crois pas quoique
je n’en sois pas sur (je pense en effet que c’est bien, comme dans tout
commerce, la demande qui crée l’offre et que dans ce cas les conditions de mise
en œuvre de l’offre fait que ce n’est vraiment pas un cadeau pour ceux et
celles qui s’y exercent plus ou moins volontairement).
Faut-il enfin trouver une solution à toutes ces mafias
qui gangrènent ce milieu qui par les sommes brassées ressemble beaucoup à la
bourse (hors que là On utilise le terme au pluriel), pour cela j’en suis sûr
mais encore faut-il que les On qui veulent taper sur les petits, les sans
grades, que sont les péquins ne pouvant pas se payer des chambres dans des
palaces pour couvrir, sous couvert de rencontres commerciales ou d’échanges de
politesses entre politiciens, n’aient eux-mêmes un doigt coincés quelque part
dans l’engrenage infernal de la prostitution. (Car enfin il faut bien nommer la
chose que ces Messieurs Dames qui nous gouvernent veulent taxer sous couvert de
bienséance alors que les motifs sont purement électoraux)