Pas une petite pour rire!
Non, une vraie, une couillue!
Une qui fait que lorsqu’on en parle, on se
demande pourquoi on ne l’a pas faite avant.
Une qui remet à plat tout ce système
inégalitaire qui s’est institué en norme avec le temps.
Une qui donne sa chance à l’Utopie.
Une qui nous donne d’autres rêves d’avenir
que de s’en mettre pleins les poches au détriment de ceux qui crèvent.
Une qui donne à ceux qui crèvent des rêves
d’avenir pour leurs enfants.
Mais pour que ce rêve n’ai qu’une petite
chance de voir une étincelle réchauffer le cœur d’une humanité déshumanisée, il
faudrait déjà que l’on arrête de nous faire croire que tout n’est que
révolution: une nouvelle voiture, une nouvelle tablette remplaçant au bout de 3
mois une précédente qui en était déjà une, une nouvelle façon de manger, et
d’une manière générale tout ce que vomit à longueur de journée la pub sur des
vecteurs divers qui hypnotisent et abrutissent les masses.
Quid de la politique qui se devrait de nous
servir de guide ?
Oh ! Elle, elle a parfaitement compris
l’art de maîtriser la communication sur la signification du mot
révolution : C’est faire croire au peuple que le simple fait de partir
d’un point A (ceux qui sont au pouvoir) pour aller vers un point B (Ceux qui
veulent le pouvoir) va révolutionner leur quotidien, ce qui n’est pas faux dans
le sens mathématique du terme qui les fera cependant tourner en rond.
Car tout comme la lune tourne autour de la
terre qui elle-même a une révolution annuelle autour du soleil, le pouvoir a sa
forme de révolution avec des partis tournant autour des postes à pourvoir, eux-mêmes tournant
cycliquement autour d’un pouvoir toujours identique. Et quand il n’y en a pas
assez, et bien ils en créent des nouveaux et ils s’en foutent, « C’est pas
eux qui paient » comme disait Coluche.
Et que devient le péquin lambda dans tout
cela ?
Et bien tout comme le poisson rouge, tout en
tournant dans son bocal, il fait des bulles qu’il croit être des mots
expliquant son mécontentement. Et il est tout content quand une main se tend
pour disperser quelques graines à la surface de l’eau. Il se dit qu’il a été
entendu alors qu’on ne l’a que nourrit afin qu’il continue à tourner dans son
bocal en silence.
En conclusion avant de pourvoir faire la
Révolution, il est nécessaire que l’espèce continue son évolution.
Évitons la solution simpliste qui fait que de
larves ballottées par les eaux, elle devienne moustiques teigneux qui iront se
faire entendre des nantis et tant pis si des escadrons tombent sur les remparts
qui les défendent, elle a le nombre pour elle et il en passera toujours assez.
Utilisons plutôt l’Utopie en réapprenant à
nous connaitre, nous respecter et à vivre ensembles en marge des structures qui
ne veulent que nous diriger.
Réapprenons à manger sain et à cuisiner des
produits issus de circuits courts.
Redonnons vie au troc et à la récupération,
sans renier le progrès, mais en maîtrisant notre consommation à ce dont nous
avons vraiment besoin.
Réapprenons à nos enfants les bienfaits
qu’apportent l’effort de l’avoir fait soi-même et le plaisir de dire merci…
Et avant tout : Parlons!
Échangeons avec nos voisins sur des sujets
les plus divers et voyons combien nous ne sommes pas seuls et combien il est
vrai que la parole libère lorsqu’on ne l’utilise pas pour lancer des slogans
mais pour essayer de comprendre l’Autre.
Alors, et alors peut-être, ceux qui ne vivent
que de par notre consommation et nos votes s’adapteront à notre nouvelle
manière de vivre brisant le cycle infernal qu’ils ont institué de révolution
statique et répressive pour accepter le fait qu’elle peut être dynamique et
porteuse d’espoir.