Where are you? => In Nobody Land

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: RIEN

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A
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samedi 18 juin 2011

Etre Père (d’une fille)

Mais quelle idée encore plus absurde !
Qu’est ce qui peut bien pousser un fils qui s’est ou souvent opposé à sa mère pour montrer son indépendance vis-à-vis de certains préjugés freudiens ou souvent réfugié dans ses jupes en admettant leurs principes, mais aussi par crainte du père, à vouloir à son tour être père d’un être aussi dissemblable de lui que peut l’être une fille ?
Oui je sais cela fait beaucoup « d’être » mais bon, Macbeth l’a fait avant moi, et moi je n’ai pas besoin de tenir un crane hors le mien.
Vouloir éduquer une fille c’est comme vouloir jouer à la roulette russe sans tenir le pistolet. On ne sait jamais si l’idée de ce que l’on pense s’avérer bonne pour elle correspond bien à ce qui se trouve tout au fond de son crâne et ne va pas nous revenir un jour ou l’autre dans la figure.
Et cela s’avère encore plus périlleux quand on admet que l’on ne comprend rien au raisonnement de sa fille mais que l’on cherche quand même à accompagner sa route alors que l’on en distingue pas le tracé.
Enfin contre toute logique, c’est je pense quand on comprend les aspirations de sa fille, mais qu’elles divergent de ce qu’étaient les nôtres pour elles, que l’on risque de commettre des erreurs dont on ne pourra juger des conséquences qu’une fois qu’elle aura « elle » changé d’avis.
Car si le fils est versatile dans son appréciation sur nous, la fille est changeante dans son désir de voir les choses se faire avec nous…
Non décidément déjà que le fils que nous avons été n’a souvent pas su comprendre la femme avec laquelle il a eu sa fille, il est certain que la réelle compréhension de cette tête blonde, qui nous assure à tout bout de champs que la couleur des cheveux ne fait pas l’individu, nous échappe les ¾ du temps et nous illusionne le reste.
Encore faut-il savoir si l’illusion tiendra dans le temps et n’amènera pas à une nouvelle communication simplifiée du type :

Car la principale différence entre un fils et une fille est le caractère « définitif » des sentences tombant sur le père effaçant une parole déjà rare et ne permettant de la reconstruire que lorsque l’un et l’autre oublient ce qu’ils sont pour créer un espace où ils souhaitent être (au moins pour un certain temps).

Etre Père (d’un fils)

Mais quelle drôle d’idée !
Qu’est ce qui peut bien pousser un fils qui s’est souvent opposé à son père à vouloir l’être à son tour ?
Arrivé à l’âge d’être grand père je n’arrive toujours pas à comprendre si le fils se réveille un jour un homme étant père et l’assume ou s’il a dans ses gènes un désir d’être père avant d’être homme.
Etre père c’est accepter cet état qui fait que l’homme égoïste par essence s’efface pour devenir nourricier car il faut bien faire la différence entre être père et être géniteur, le premier sera un accompagnateur dans le temps, le second sera un compagnon pendant un certain temps.
Il fut un temps ou le père servait de référence au fils, mais cela était il y a fort fort longtemps dans des pays fort fort lointains.
A présent le père est l’image de ce que le fils ne veut surtout pas être, soit parce que celle-ci est trop négative, ou qu’elle est trop dure à assumer, soit enfin qu’elle est trop dure à atteindre.
Notre civilisation de la communication à outrance a par ailleurs mis en exergue la parole rompant ainsi la chaine de la transmission du savoir oral que nous avaient léguée nos ancêtres qui ne connaissaient pas la télévision ou internet, les nouveaux dieux de « la transmission du savoir ».
Cependant qu’il est donc difficile d’être père et d’accepter cet autre soi-même qui ne veut en faire qu’à sa tête, tout comme nous l’avons fait en d’autres temps.
Comment ne pas lui crier son inquiétude de lui voir faire des choses que l’on juge mauvaises par nos acquis mais que lui juge normales par les siens.
Les temps changent et les conceptions de la vie aussi, cependant que ces nouveaux pères regardent leurs fils et se projettent quelques années dans le futur pour imaginer ces petites têtes blonde devenir un homme et des pères qui jugent de ce qu’auront été leurs pères.
Alors et alors seulement la parole pourra à nouveau exister entre eux et « leurs pères » et permettre que chaque jour soit une fête et non pas qu’une fois par an pour des motifs mercantiles.
Et ceci évitera peut-être certains conflits de génération amenant à une communication simplifiée du type :